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« L'apprentissage peut se définir comme l'acquisition de nouvelles informations ou connaissances, leur compréhension et leur transformation par manipulation afin de les adapter à de nouvelles situations. »
Rigal, R. (2002)
La transformation d'informations nécessite un très grand nombre de connaissances, qui ont été acquises, mémorisées et comprises.
« L'apprentissage peut se définir comme l'acquisition de nouvelles informations ou connaissances, leur compréhension et leur transformation par manipulation afin de les adapter à de nouvelles situations. »
Rigal, 2002
La transformation d'informations nécessite un très grand nombre de connaissances, qui ont été acquises, mémorisées et comprises.
La capacité à transformer, adapter, créer des informations et des connaissances n'est donc ni innée, ni spontanée !
Il a fallu apprendre beaucoup.
1. Le cerveau traite toutes les informations extérieures.
2. Ensuite, l'attention filtre ces informations et sélectionne celle qui a du sens pour nous.
3. La mémoire à court terme, ou mémoire de travail, traite consciemment cette information, la recode, la structure. Cette mémoire ne peut stocker les informations qu'en nombre limité et dans un temps limité.
4. La mémoire à long terme cristallise l'information. La durée de stockage serait illimitée !
1. Le cerveau traite toutes les informations extérieures.
2. Ensuite, l'attention filtre ces informations et sélectionne celle qui a du sens pour nous.
3. La mémoire à court terme, ou mémoire de travail, traite consciemment cette information, la recode, la structure. Cette mémoire ne peut stocker les informations qu'en nombre limité et dans un temps limité.
4. La mémoire à long terme cristallise l'information. La durée de stockage serait illimitée !
Vous allez voir une vidéo de 30s : deux équipes, l'une en blanc, l'autre en noir, se passent chacune un ballon. Combien de passes se fait l'équipe en blanc ?
La bonne réponse est : 16 passes.
Mais… avez-vous vu le gorille ?
Si oui, aviez-vous remarqué qu'une joueuse de l'équipe en noire avait quitté la partie ? Que le rideau avait changé de couleur ?
Cette expérience démontre que lorsqu'on est concentré·e sur une tâche, que notre cerveau la traite consciemment, on ne peut pas en traiter une seconde de manière consciente aussi. Nous filtrons les informations qui nous intéressent ou non.
Regardez la vidéo (en anglais) suivante en faisant attention aux personnages et au décor.
Notre attention est limitée. Lorsque nous sommes engagé·es dans une tâche donnée, les informations non-pertinentes peuvent devenir littéralement invisibles. On apprend ce sur quoi on est en train de penser, ce que l'on traite consciemment.
Pour que le cerveau mène 2 tâches en même temps, il faut que l'une d'entre elles au moins soit automatisée, car notre attention est limitée. Les connaissances doivent avoir été transférées dans des réseaux non-conscients de la mémoire à long terme.
1. Le cerveau traite toutes les informations extérieures.
2. Ensuite, l'attention filtre ces informations et sélectionne celle qui a du sens pour nous.
3. La mémoire à court terme, ou mémoire de travail, traite consciemment cette information, la recode, la structure. Cette mémoire ne peut stocker les informations qu'en nombre limité et dans un temps limité.
4. La mémoire à long terme cristallise l'information. La durée de stockage serait illimitée !
Lisez ce texte :
Il ni a peu tè tre pa de jour de no tre an fan ce ke nou ai ion si plè ne man vé ku ke ce ke nou a von cru lè cé san lé vi vre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré.
Marcel Proust, Sur la lecture
Cet exercice nous permet de comprendre que tant que la lecture n'est pas automatique, il est très difficile pour la lectrice ou le lecteur de comprendre ce qu'elle ou il lit car le décodage de chaque syllabe demande un effort considérable d'attention.
Lorsque la lecture devient rapide et implicite, la lectrice ou le lecteur peut réfléchir au sens du texte.
Lisez cette suite de chiffres et essayez d'en retenir le plus possible :
4 8 6 1 9 3 2 7 5 0
Lisez à présent cette nouvelle suite de chiffres et essayez d'en retenir le plus possible :
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Ces deux suites de chiffres présentent la même difficulté en terme d'apprentissage. La seule différence est que nous en avons mémorisé une à telle point que nous l'avons automatisée. Nos ressources mentales sont alors libérées pour une autre activité.
En quelques secondes, mémorisez la configuration des pièces sur l'échiquier qui va apparaitre :
Les joueur·ses expert·es parviennent à retenir 16 pièces environ, tandis que les non-expert·es en retiennent seulement 4 pièces. Ces résultats sont très différents car les expert·es ont encodé très rapidement la configuration des pièces.
En effet, face à une configuration de jeu aléatoire comme celle ci-dessous, les performances des joueur·ses expert·es et des non-expert·es sont les mêmes : les positions de 4 pièces sont mémorisées par les 2 groupes.
Plus on a automatisé, plus il est simple de réfléchir. L'automatisation est essentielle, car progressivement, des ressources du cerveau sont libérées.
![]() |
![]() |
Configuration de jeu réelle | Configuration de jeu aléatoire |
Expert·es : 16 pièces retenues | Expert·es : 4 pièces retenues |
Non-expert·es : 4 pièces retenues | Non-expert·es : 4 pièces retenues |
Roediger et Karpicke (2006)
Plus on engrange de connaissances dans la mémoire à long terme (par exemple des connaissances automatisées) mieux on interragit avec le monde. Quelles stratégies peut-on mettre en place pour stabiliser durablement nos connaissances ?
1. Le cerveau traite toutes les informations extérieures.
2. Ensuite, l'attention filtre ces informations et sélectionne celle qui a du sens pour nous.
3. La mémoire à court terme, ou mémoire de travail, traite consciemment cette information, la recode, la structure. Cette mémoire ne peut stocker les informations qu'en nombre limité et dans un temps limité.
4. La mémoire à long terme cristallise l'information. La durée de stockage serait illimitée !
La mémoire est un réseau de connaissances : c'est tout un réseau qui s'active lorsque l'on pense à quelque chose. Les informations sont en lien entre elles : plus il y a de liens, plus on a de chance de pouvoir récupérer l'information recherchée.
S'exposer une seule fois à une information ne suffit pas à la mémoriser. On peut donc :
On récupère mieux les informations que l'on a mémorisées après avoir dormi.
Question 1 : seriez-vous capable de dessiner une pièce de 1€ de tête ?
La mémoire photographique n'existe pas : nous ne sommes pas des caméras. Pour un traitement en profondeur de l'information, il faut verbaliser ce que l'on veut mémoriser, mettre des mots. Par exemple pour cette pièce : elle est ronde, argentée au milieu, ses bords sont dorés, le 1 est écrit en italique, placé plutôt à gauche, l'extrémité de son pied dépasse légèrement sur la bordure dorée…
Question 2 : imaginons que vous souhaitiez apprenez le mot table. Comment feriez-vous ? Vous copieriez plusieurs fois ce mot ?
Ou vous décririez une table bien concrète que vous connaissez ?
Copier un mot a bien sur un effet positif sur son apprentissage, mais ce n'est pas suffisant pour le mémoriser à long terme. En effet, cette stratégie pour apprendre n'utilise pas assez les ressources du cerveau.
À l'inverse, décrire, résumer, expliquer, mobilise les ressources du cerveau et permet la mémorisation grâce à un traitement en profondeur.
Question 1 : 3 groupes d'étudiant·es en première année de neuroscience étudient un texte scientifique en vue d'un examen. À votre avis, quel groupe retient le mieux les connaissances dans le temps ?
La bonne réponse est : le groupe C !
D'après Henry L. Roediger, III, and Jeffrey D. Karpicke, 2005
En effet, se tester sur des notions apprises constitue une stratégie d'apprentissage plus efficace que de les réviser. Le fait de chercher et retrouver une information stockée en mémoire permet de la consolider. Les tests ont un effet de consolidation sur la mémorisation d'éléments préalablement acquis.
Par ailleurs, se tester permet de savoir quand on ne sait pas et donc de réajuster son apprentissage !
Il s'agit ici d'expliquer, de résumer, des notions et des connaissances, comme si on les enseignait. Il faut donc ne pas seulement les avoir mémorisées, mais aussi les avoir comprises en profondeur pour pouvoir les restituer. Cette stratégie d'apprentissage permet de traiter les informations en profondeur.
Comprendre la manière dont on apprend (les processus mentaux en jeu) nous permettra peut-être de modifier certaines de nos stratégies d'apprentissage. Pour résumer :